Des mots et plus encore pour les SDF
Crédit Photo : Zane Lee, Unsplash Qui sont ces hommes et ces femmes que nous ne voyons plus à force de les voir chaque jour en bas de chez nous ? Notre regard se serait-il habitué à la misère ? Fermer les yeux permet sans doute de nous protéger, d’éviter d’affronter notre impuissance. S’enfermer dans une bulle pour ne pas être envahi par la culpabilité. La grande précarité nous renvoie aussi à nos propres peurs. Peur de la différence, peur de l’échec, peur de ne pas agir ou de mal agir. Nous avons déjà tant à faire et si peu de temps pour nous-même, alors pour les autres... Et pourtant, la réalité est là. Difficile de recenser le nombre de personnes sans domicile fixe ou sans abri. La dernière enquête effectuée en 2012 par l’Insee estimait qu’ils étaient alors 143 000, un nombre qui avait bondi de 50% en 11 ans. En 2019, ils seraient 200 000 dont un quart travaille. Ces travailleurs pauvres qui ne gagnent pas suffisamment pour avoir un toit. Des personnes q